Les Mazoyères tirent leur nom de cabanes, maisonnettes. Il en est de même pour les Mazis-Chambertin où se trouvaient jadis quelques petites maisons. Quant aux Charmes, il s’agit d’un dérivé de chaume, champ ou vigne retournée à la friche. Les temps ont bien changé !
Partageant la gloire du Chambertin et du Chambertin-Clos de Bèze, sept Grands Crus trônent en majesté. Parmi ceux-ci, les Charmes-Chambertin et les Mazoyères-Chambertin sont des climats connus et appréciés dès le Moyen Âge. Seule la route des Grands Crus les sépare du Chambertin. Ces appellations sont antérieures aux appellations d’origine contrôlée. Elles résultent des jugements de 1931 et 1932.
L’histoire de ces climats est indissociable de celle du Chambertin considéré depuis toujours comme “tout le grand Bourgogne possible”. On le trouve dans les caves royales du palais de Versailles. Napoléon Ier ne boit aucun autre vin. C’est le premier vin de Bourgogne entré à la Maison Blanche à Washington : 100 douzaines de “Burgundy of Chambertin” commandées en décembre 1803 par Thomas Jefferson.
“Soyez philosophes comme moi, messieurs, dit Athos dans les Trois Mousquetaires. Mettez-vous à table et buvons ! Rien ne fait paraître l’avenir couleur de rose comme de le regarder à travers un verre de Chambertin !”.
Le grand écrivain bourguignon Gaston Roupnel était propriétaire en ce climat. Nul mieux que lui n’a su chanter l’émerveillement produit par ce vin de gloire. Les Mazoyères-Chambertin peuvent également porter le nom de Mazoyères ou Charmes-Chambertin. L’inverse est impossible. En 1861 déjà, la carte du Comité d’agriculture de Beaune qui définit pour la première fois l’identité précise des crus indique ici : Mazoyères ou Charmes.