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Fiche technique

L'appellation

Alors qu’en Côte de Nuits le paysage observe une ligne assez rigoureuse et droite, cistercienne en un mot, tout change soudain. Trait d’union avec la Côte de Beaune d’un dessin plus animé et moins austère, clunisien en un mot, la montagne de Corton trône en majesté et dessine un large arc de cercle. A tout seigneur tout honneur : le Clos du Roi tient le devant de la scène à 300 mètres environ d’altitude. Juste en-dessous du Corton sur le coteau ; d’un côté Languettes et Perrières, de l’autre Renardes : on ne peut rêver mieux.

Sous le béret bien bourguignon du Bois de Corton qui coiffe la montagne, une coupe géologique souvent citée en exemple tant elle explique tout. En pente raide, le haut de coteau fournit, grâce à des sols assez marneux et argileux, les grands blancs dorés, virulents, pleins de sève. A mi-coteau comme ici, le sol calcaire, caillouteux et rougi par l’oolithe ferrugineuse des marnes à forte teneur en potasse rend le vin rouge puissant, corsé, sublime. On se situe à une position exceptionnellement élevée dans la Côte pour les Grands Crus rouges. Un peu plus bas, le vin est plus tendre et fruité sur des résidus de calcaires à silex et un sol brun ou rougeâtre, argilo-calcaire.

Guy de Maupassant aime le bon vin. Il en fait boire volontiers aux personnages de ses romans et nouvelles, choisissant à leur intention les plus fines bouteilles. Ainsi Duroy dans Bel-Ami : “Il avait trouvé le Corton à son goût et il laissait chaque fois emplir son verre. Une gaieté délicieuse entrait en lui, une gaieté chaude qui lui courait dans tous les membres, le pénétrait tout entier. Il se sentait envahi par un bien-être complet, un bien-être de vie et de pensée, de corps et d’âme”.

Corton serait la contraction de Curtis othonis, domaine d’Othon. Ainsi cet empereur romain n’aurait laissé à nul autre le soin de récolter une si belle vendange. Au demeurant les têtes couronnées ne cessent de se passionner pour le Corton. Charlemagne donne son nom au Grand Cru blanc qui fleurit sans dommage sa longue barbe. Les ducs de Bourgogne déterminent le meilleur emplacement et ils y établissent leur clos. Celui-ci honore la table des ducs de la lignée capétienne dès l’an 1000, puis celle des ducs Valois aux XIVème  et XVème  siècles.

On les appelle les grands ducs d’Occident, les princes des meilleurs vins de la Chrétienté. Philippe le Hardi, Jean sans Peur, Philippe le Bon, Charles le Téméraire associent le Corton à l’épopée flamboyante de la Toison d’Or. A la mort de Charles, Louis XI confisque le clos des ducs et il devient le Clos du Roi. Il le reste jusqu’à la Révolution de 1789, durant trois siècles.

Bien entretenue à l’époque des ducs de Bourgogne, la vigne royale dépérit et n’est plus cultivée avec le même amour. En 1603 elle est donnée à cens : une location perpétuelle se rapprochant d’un véritable droit de propriété. Le Clos du Roi passe alors à la bourgeoisie bourguignonne. Pendant un demi-siècle, elle fait défricher et épierrer une trentaine d’ouvrées du clos pour le replanter en bonne vigne (un peu plus d’un hectare). Sous la Révolution, le Clos du Roi est divisé en sept lots d’une quinzaine d’ouvrées chacun. La vente aux enchères a lieu. Un prix fou, supérieur de moitié à celui du Corton-Charlemagne voisin. Le Clos du Roi est presque entièrement reconstitué durant la première moitié du XIXème siècle. Le jugement du 17 novembre 1931 reconnaît au Clos du Roi, de façon définitive, le droit de porter le nom de Corton, pour l’ensemble du climat. Les appellations d’origine contrôlée lui donnent en 1936 le rang de Grand Cru.

La vigne

Corton Clos du Roi
Surface : 0,497 ha
Situation géographique : parcelle en coteau
Exposition : Est
Plantation : 1951/1952

Cépage : 100% pinot noir

Sol et sous-sol
 : sol rouge, argileux, riche en fer, caillouteux et peu calcaire.

Densité de plantation : 10 000 pieds/ha

Matériel végétal : sélection massale à 100 %
Agriculture biologique.
Agrément Ecocert® reçu en 1999.

Taille : Guyot

Travail de la vigne : repiquage des manquants en automne. Buttage des vignes en hiver. Pulvérisation de tisane d'ortie et de rhubarbe, de décoction de prêle et de silice, tanaisie, saule, achillée. Préparations biodynamiques 500 et 501 à la fin de l'hiver et au printemps, et 501 avant la fleur. Evasivage au printemps.

Le vin

Date de la récolte : le 28 août 2018 (Jour feuille).
Tri à la vigne et en cuverie.
Rendement : 39 hl/ha

64% de vendange entière, le reste est égrappé puis encuvé par gravité.
Sans levurage ni enzymage.
Macération pré-fermentaire à froid (12-15°C) pendant 5 jours.
Macération totale : 22 jours
Un pigeage par jour puis un remontage léger jusqu'à fin cuvaison.

Durée : 15 mois en fûts et 1 mois en cuve inox
Fûts neufs : 30 %
Origine des bois : Cîteaux et Tronçais
Pas de collage, filtration légère.

Les 2 et 5 décembre 2019 (Jours racine et feuille)
Limitée à 2333 bouteilles et 66 magnums.

Domaine familial au cœur de la Bourgogne.

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