Guy de Maupassant aime le bon vin. Il en fait boire volontiers aux personnages de ses romans et nouvelles, choisissant à leur intention les plus fines bouteilles. Ainsi Duroy dans Bel-Ami : “Il avait trouvé le Corton à son goût et il laissait chaque fois emplir son verre. Une gaieté délicieuse entrait en lui, une gaieté chaude qui lui courait dans tous les membres, le pénétrait tout entier. Il se sentait envahi par un bien-être complet, un bien-être de vie et de pensée, de corps et d’âme”.
Corton serait la contraction de Curtis othonis, domaine d’Othon. Ainsi cet empereur romain n’aurait laissé à nul autre le soin de récolter une si belle vendange. Au demeurant les têtes couronnées ne cessent de se passionner pour le Corton. Charlemagne donne son nom au Grand Cru blanc qui fleurit sans dommage sa longue barbe. Les ducs de Bourgogne déterminent le meilleur emplacement et ils y établissent leur clos. Celui-ci honore la table des ducs de la lignée capétienne dès l’an 1000, puis celle des ducs Valois aux XIVème et XVème siècles.
On les appelle les grands ducs d’Occident, les princes des meilleurs vins de
Bien entretenue à l’époque des ducs de Bourgogne, la vigne royale dépérit et n’est plus cultivée avec le même amour. En 1603 elle est donnée à cens : une location perpétuelle se rapprochant d’un véritable droit de propriété. Le Clos du Roi passe alors à la bourgeoisie bourguignonne. Pendant un demi-siècle, elle fait défricher et épierrer une trentaine d’ouvrées du clos pour le replanter en bonne vigne (un peu plus d’un hectare). Sous